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La vie, ce n'est pas d'attendre que l'orage passe, c'est d'apprendre à danser sous la pluie ( Sénèque )
17 juillet 2017

Ma guerre

La peur a ventre. J’imagine en 39/45 les américains qui débarquaient sur des plages minées avec les Allemands qui leurs tiraient dessus, et bien voilà c’est pareil pour le cancer c’est miné, on nous tire dessus mais on ne peut pas reculer il faut avancer la peur au ventre.

J’ai connu la peur déjà mais pas sous cette forme. La peur de perde mon emploi, la peur d’être abandonné des autres mais cette peur-là, ou votre vie est en danger ! Elle m’a fait face, brusquement et elle ne repartira plus jamais. Peur de mourir en laissant les autres dans l’embarras, peur de partir sans avoir terminer son travail d’assistance. Que va-t-il devenir sans moi ? Il récupère de son AVC mais, il lui reste et lui restera toujours des lacunes, peur de ne plus être là pour l’aider.

 

Lorsque l’on parle de notre cancer, les gens ont un geste de recul, de PEUR, parce qu’on porte le masque, les stigmates de la mort tapie derrière nous. Mais qui nous demande si on a peur ?

 « comment vas – tu ? » au mieux, « ça va aller », « tiens le coup », « serre les dents », « garde le moral » au pire …. Mais jamais personne pour s’asseoir et demander tout simplement « est-ce que tu as peur ? », nous écouter en parler pour nous aider à mettre un peu de distance.

Pourtant ce sentiment est violent, il envahit tout, le corps et l’esprit. Il empêche de respirer, on halète, on tremble littéralement.  Il faut se faire violence en permanence, vaincre cette frousse viscérale pour aller affronter l’hôpital et se soumettre aux tortures annoncées. Aller aux examens tous les trois mois.. Vivre avec cette fameuse épée de Damoclès.
Je sais qu’il faut lâcher prise, qu’il faut essayer, je dis bien essayer, de la ramener à quelque chose de supportable, d’acceptable, de gérable.

Un an, c’est encore tôt pour parler de rémission, j’en suis encore au TEPSCAN, hôpital de jour avec injection d’Avastin pendant encore une année et visite chez le médecin tous les trois mois.

L’incertitude de la guérison lorsque mon corps est encore douloureux de l’opération, de la chimio. LA PEUR . L’écrire me soulage… je ne peux pas oublier, je ne veux pas me voiler la face. Je suis définitivement du côté de ceux qui souffrent, de ceux qui savent.

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