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La vie, ce n'est pas d'attendre que l'orage passe, c'est d'apprendre à danser sous la pluie ( Sénèque )
2 septembre 2017

A chaudes larmes

J’ai beaucoup pleuré, dis à mon fils combien j’étais triste, que son père me fatiguait, que je ne le supportais plus. Il faut dire qu’il n’avait accueilli comme un chien dans un jeu de quille à mon retour de Paris.

C’est vrai que j’étais fatiguée, que j’avais peur de connaître mes résultats sanguins mais, il n’y a pas que…..

Les aidants ne sont pas aidés. Fatiguée d’une année de chimio, de radios, d’intervention chirurgicale, baladée d’un service à un autre sans ménagement, sans empathie, juste un numéro.

Je suis devant une montagne inébranlable avec d’un côté, mes RDV médecins, examens a faire, hôpital de jour, séances d’ Av-astin. Médicaments à acheter.

De l’autre côté de cette montagne, prendre pour lui ses RDV dont il est jamais d’accord sur la date me reprochant sans cesse mon manque d’organisation, RDV prostate, RDV urinaire, RDV dentaire, acheter ses médicaments sans rien oublier, l’accompagné partout, parler pour lui qui ne trouve plus ses mots.

Après son AVC je lui avais dit que je l’aiderais, ne le quitterais pas. Il avait besoin de cette mise en confiance pour progresser. Je l’ai aidé de mon mieux puis, je suis tombée malade et voilà que tout s’écroule, mes promesses avec. Je ne lui dis pas que je n’en peux plus, qu’il me fatigue et que j’ai envie qu’il m’oublie. Je rêve de me retrouver seule dans un petit chez moi, me reposer, ne plus avoir à me préoccuper de lui, ne plus entendre ses critiques permanentes. Il faudrait que je trouve une solution pour m’aider ma laquelle ? Je me dis que je ne sais pas me servir de (mon intelligence !) pour trouver une solution.

Le quitter ? Inconcevable, Il y a ma part rationnelle, lucide, consciente qui se bat avec mon autre part qui elle, refuse d’accepter ce qui a mes yeux reste inacceptable. Comment se débrouillerait-il sans aide ? Il reste de son AVC encore quelques traces neurologiques.

Alors moi dans tout ça ? Je ne peux pas juste m’asseoir et pleuré à chaudes larmes de désespoir.

J’essaie de creuser un tunnel dans cette montagne, je creuse à la petite cuillère seule et ce tunnel est sans fin.

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