La réalité

J’ai démarré la chimio avec enthousiasme, j’avais hâte.  J’allais de plus en plus mal, je respirais avec difficulté. J’ai donc accueilli la chimio avec beaucoup d’espoir. Le carboplatine et taxol  étaient pour moi des élixirs de longue vie. La chimio fut une bouffée d’air frais et j’en ai vite senti les bienfaits.

Le Tepscan qui j’ai passé 3 mois plus tard a confirmé une régression importante et visible.

Il n’y a plus de trace de cancer sur les métastases pleurales.

Je suis contente mais garde dans un coin de ma tête que j’ai encore 80% de risque qu’il revienne.

Dans deux semaines je suis opéré du sein et des ovaires et je sais aussi que la récidive peut arriver à n’importe qu’el moment. J’ai donc hâte de passer au bloc. Cette opération est pour moi une nouvelle chance de na pas récidivé. La chirurgienne qui doit m’opéré est la responsable du service, spécialisée en cancérologie. Je ne savais pas que cela était une spécialisation.

La loi l’oblige à communiqué au patient tous les risques que cette intervention  pourrais rencontrer, je suis sortie assommée de notre rendez-vous, plus craintive que rassurée.

Je m’interroge encore ; comment moi, qui mangeais sainement, qui faisais du sport, qui ne fumais ou buvais pas avais-je pu attraper cette maladie !

Je vie avec des statistiques en tête, combien de temps me reste-t-il à vivre ? 3 mois ? 1 an ? 5 ans ? J’espère le plus tard possible. Je me bats, sans dénier la réalité.