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La vie, ce n'est pas d'attendre que l'orage passe, c'est d'apprendre à danser sous la pluie ( Sénèque )

2 octobre 2021

Sur tous les fronts

Je puise dans mes réserves. Je suis sur tous les fronts, la maison, les artisans, les achats, les visites pour les devis, les livraisons qui arrivent quand ils veulent et à l’heure de leur choix. J’attends des heures dans cette maison ou le froid s’installe.

Les livraisons qui déposent les articles devant votre maison et à vous de vous débrouiller ensuite (moi, me débrouiller cela devient difficile).

Sur tous les fronts pour Jo qui m’annonce au dernier moment que je dois l’emmener pour ses visites chez le médecin ou l’achat de ses médicaments.

Alors je cours, je cours. Mon calendrier des pompiers est plein de RDV. Ne pas oublier non plus mes produits scanner à acheter à la pharmacie, mes RDV médecins et hôpital.

Mes enfants ! çà commence à les agacer tous mes vas et viens. Ils me parlent et me conseillent comme si devant eux, se tenait une petite fille. A croire que cela les fatigues un père qui se relève mal d’un AVC et une mère cancéreuse. Il y a des moments ou je me dis que leurs vies auraient été plus facile si nous étions partis dès les premiers symptômes.

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29 septembre 2021

Pleurnicheries

Ce soir j’ai raccroché le téléphone au nez de mon fils. Je l’ai agacé avec mes pleurnicheries et il m’a montré lui aussi son agacement. Je n’aime pas me voir avec cette image mais je suis épuisée, entre la signature pour l’achat de la maison chez le notaire, prévoir les travaux, envoyer tous les courriers pour prévenir de notre changement d’adresse et courir après les artisans.

Et Jo qui est sur mon dos 24/24 qui ne dit mot devant personne mais qui m’assomme de ses questions qui sont sans queue ni tête, Jo qui me communique son stress, qui m’appuie sur la tête et dont il me faut faire un effort surhumain pour remonter à la surface reprendre une goulée d’air.

Il m’arrive de regretter d’avoir acheter cette maison avec son lot de travaux. La rue ou nous allons habiter est si étroite que je n’arrive pas à faire de créneaux pour entrer dans le garage. (Ça ! ne te fait pas de bile ma petite Suzie tu y arriveras, tu prendras le coup)

Et puis, j’ai une autre raison d’être stressée. Je tousse de plus en plus, j’ai une douleur abdominale que j’avais lors de ma première rechute. Alors je voudrais que tout soit solutionner au cas où !

 

21 septembre 2021

restez seule ?

Ça rit dans les appartements voisins, de grands éclats de rire arrivent jusque dans ma chambre ou je ne peux trouver le sommeil. Souvent je râle pour la forme mais pour être sincère je me joindrai bien à eux. Je tousse de nouveau. Moins qu’avant mon traitement mais çà progresse. Est-ce un simple coup de froid ou mon cancer qui me ronge ? me « ronge » qu’el abominable mot. Il est en moi ce cancer, tapi peut être en ce moment au fond de mes poumons, il se fait tout petit, honteux que je m’aperçoive de sa présence.

Mes enfants sont venus déjeuner avec nous ce midi. Lui à son habitude est resté mutique. Ils se sont envolés……

Je me retrouve seule. Je sais que j’en ai plus pour longtemps, ma santé se dégrade. Mon oncologue est brutal dans ses propos et me laisse peu d’espoir. Je voudrai trouver un ami ou une amie proche de chez moi, une personne gentille avec qui je pourrais passer un peu de bon temps (partager un restaurant, visiter un musée… et rire surtout rire.)  Il y a plein de réseaux sociaux dont je ne sais pas me servir pour appeler de l’aide alors ! je reste seule.

9 septembre 2021

Se lever tôt

J’ai toujours aimé ma lever tôt le matin. Rien n’est plus doux que ces instants de calme, les lèvres trempées dans le café chaud en écoutant les nouvelles à la radio. Cette solitude paisible dans cet appartement endormi. M’approcher de la fenêtre et regarder la vie se réveiller dans les appartements voisins. Voir se lever la clarté douce de l’aube. C’est un moment de paix bien à moi, un moment de bonheur

8 septembre 2021

nowadays

L’achat de la maison : les documents notaire, la contre visite à programmer, les questions à poser aux propriétaires concernant tous ce qui est indispensable de connaitre avant achat. Changer les radiateurs électriques qui sont trop usager. Bien se renseigner sur les différents radiateurs, leur qualité etc….  Installer des volets roulants sur chaque fenêtre. Penser aux relevés des compteurs eaux et électricité.

Refaire d’une salle de bain des années 70 une salle d’eau moderne. Recouvrir le vieux carrelage année 1970 par un parquet année 2021. Et refaire les peintures du RDC soit au total 100 m2.

J’ai fait venir une entreprise qui m’a établie un devis puis, c’est envolé avec mon chèque d’acompte (1800€) je n’en reviens pas ! je me suis fait avoir comme une bleue. Je n’ai que mes yeux pour pleurer. (Une entreprise fantôme). Acheter aussi des lits à mettre à l’étage (mes invités ne dormiront pas par terre !)

Ah ! j’oubliais…. Envoyer ma lettre recommandée au bailleur de mon appartement stipulant que nous quittons les lieux.

 

Nos RDV : médecin pour LUI, l’emmener a ses prises de sang et doser ses médicaments en fonction des résultats, penser aussi à lui couper les cheveux, couper la télé qui fonctionne toute la journée et l’obliger à se lever de son canapé et sortir faire les achats avec moi.

Mes RDV perso : Médecin, Scanner, Mamo, visite toutes les 3 semaines à l’hôpital pour petite chimio d’entretien (comme ils disent) ne pas oublier les prises de sang et mes RDV chez l’oncologue.

Je me suis inscrite au sport. Cela fera du bien à mon ventre tout flasque et distendu.

 

Mon travail de comptable à poursuivre chaque mois.

J’adore. J’oublie le reste du monde. Je me noie dans les chiffres et oublie ma maladie.

Faire mon vrai boulot de comptable, salaires + bilans en fin d’année.

 

LUI. Parlons de lui…… depuis ont AVC tout est compliqué. Il me faut tout lui expliquer et recommencé à expliquer. Il ne retient plus rien, oublie comment on ouvre une boite de conserve. Tout l’effraie, il a peur de se retrouver seul et se repose sur moi pour tout son quotidien.

Alors ! aucune aide ne peut venir de lui. (Je ne peux lui en vouloir).

 

De l’aide ?

Mon fils me dit : Demande et je ferais mon possible.

Son possible ! il doit faire tourner son entreprise, il est toujours surbooker, déplace nos RDV.

Ma fille : elle vient d’accepter un nouveau Job. Plus de responsabilité, plus de déplacements et puis, elle court après son train de banlieue pour être à l’heure à la crèche, donner le bain au plus petit, suivre les devoirs de la grande !

Mais, je suis injuste ils font vraiment leur possible. Mon fils fait les 40 km qui nous séparent en taxi pour venir nous voir régulièrement (çà lui coute une fortune) Ma fille ne manque jamais de nous inviter le plus souvent possible. En fait, j’ai des enfants merveilleux.

C’est LUI, mes enfants, mes petits enfants qui me portent, qui font attention à ce que je ne tombe pas sur les cailloux coupants du chemin de ma vie. Sans eux je ne serais plus là.

 

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23 août 2021

Et moi et moi et moi......

Il est là, assit, envie de rien. Il ne fait plus de projet. Sa vie s’arrête à ce qu’il va manger et ce qu’il va regarder à la télé. Ne rien lui demander, ne rien attendre de lui. Mais surtout, tais-toi, ne me dis pas que la vie est moche, que le monde est laid. Regarde-toi, tu es devenu un clochard, tu ne changes plus tes vêtements, tes cheveux sont gras, tu ne te laves plus la tête, ne prend jamais de douche.

Quand tu réponds au téléphone, tu geins, te plein, dit que ta femme est malade et que c’est compliqué pour toi.

Je voudrais tant retrouver la lumière dans les yeux du jeune homme qui voulait refaire le monde. Le Napoléon terrassant l’ennemi sur son cheval. J’étais admirative. Maintenant j’ai Napoléon à Ste Hélène, le dos vouté, tournant en rond dans la maison, les mains dans le dos. Napoléon en exil.

13 août 2021

visite chez l'oncologue

Ma visite chez l’oncologue

Son regard est lointain, elle pense sans aucun doute à ce bébé qu’elle vient de mettre au monde à son avenir. Son visage est serein, je pourrais y voir un bon augure. Elle, elle ne joue rien, ses honoraires tomberont. A-t-elle une obligation de résultat, surement que non alors que c’est mon avenir que je lui ai confié. Mon futur se dessine dans les mots qu’elle choisit, dans la manière qu’elle présente mes résultats de sang ou le scanner. Mes jambes me portent à peine. Elle parle, parle sans jamais prononcer le mot rémission. Intérieurement je m’effondre. Ce n’est pas avec ces mots vides de sens et son air absent elle n’arrivera pas à me transmettre un peu d’optimisme d’ailleurs, son flot continu de parole m’empêche de réfléchir. L’angoisse m’étreint et je ne pense qu’à une seule chose « partir » quitter cet hôpital le plus vite possible. Elle me voit me lever, me regarde avec indifférence. Comment peut-elle comprendre ce que je ressens.

Ma vie m’est apparu sous sa face étriquée, je suis un hamster qui jour après jour avance dans sa roue.

7 août 2021

Une glace à l'Italienne

Ce matin j’ai fait le N° de téléphone de son coiffeur et il a pris lui-même son RDV. J’ai vu qu’il était fier de cet acte qu’il n’osait plus prendre depuis longtemps et je l’ai félicité pour son initiative. C’est bien pour lui, il avance.

Fier de son succès, quelques minutes plus tard il a brandi son torse devant moi et m’a défié d’un regard noir avec des pleins agressivité près à en découdre avec moi (enfin lui-même). Il en profite, mes enfants sont en vacances et ne seront pas là pour faire remparts. Je me suis replongée quelques années en arrière (plus jamais ça)

Je suis mal, mes douleurs sont revenues, je vais prendre un doliprane.

Fatiguée, excédée. Je n’ai pas envie d’être patiente ou même raisonnable je n’en ai plus le temps. Je ne pense qu’à une chose, m’enfuir, descendre jusqu’à ma voiture sans qu’il puisse me retenir ou m’arrêter dans mon élan. Mon appartement est une cellule donc je veux m’échapper. Les journées s’enchaînent sans joie ni surprise. Je vie des heures inutiles. Revoir encore et encore la mer. Partir vers Cabourg. Revivre ces instants magiques de mon enfance. Revivre encore une fois ces instants. J’en ai marre de ne pas pouvoir faire ce que je veux, j’en souffre, j’en crève. Est-ce l’image que je vais laisser à mes enfants ? Que la vie est une histoire de cellule ?

Pour me mettre un peu de baume au cœur je suis sortie m’acheter une glace à l’Italienne. Une éternité de bonheur

6 août 2021

Continuer

J’ai souvent envisagé le suicide je l’avoue. Je croie que je ne suis pas la seule …..

Bien sûr, j’ai des moments ou je suis fatiguée de vivre, exténuée de respirer, de supporter les souffrances de mon corps.

Mais, je reste une optimiste inconditionnelle, une éternelle rêveuse, une condamnée à mort qui espère jusqu’au dernier moment l’arrivée d’une grâce. Qui sait ? et si j’étais la première immortelle, sauvée de la maladie, de la mort.

Ma maladie ; on ne peut pas la soigner. Elle va envahir mon corp petit peu par petit peu alors, je ne veux pas pleurer sur ce que j’ai perdu mais, je veux apprécier ce qui me reste.

3 août 2021

Le Touquet

Au Touquet je regardais les gens allongés sur le sable. Ils ne regardaient plus ce paysage et cette mer merveilleuse, même là, ils avaient le nez sur l’écran de leur téléphone. Ils l’ont dans le métro dans la rue, même dans leur lit et jusqu’à la plage !

Un matin, je me suis retrouvée seule sur la plage à marée basse, là ou le ciel et la terre se rencontrent. La mer s’était retirée loin vers l’Angleterre et je marchais sur le sable moullé. Ça sentait l’iode, les algues, le vent m’étourdissait. C’était super, la mer bougeait, vibrait, les mouettes criaient de manières hystériques. Le vent me murmurait des paroles iodées. Les vagues sur mes jambes glacées de la mer du nord. C’était si bon. Je me suis arrêtée et j’ai hurlé, de joie, de bonheur.

Il faut peu de chose pour passer du mal être au plaisir de vivre

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